
Remue-mémoires sur la Marche pour l'Egalité de 1983 : Transmission

Le 31 mai dernier, Presse & Cité organisait une journée consacrée à la Marche pour l'Egalité de 1983. Tout au long de cette journée de nombreux intervenants majeurs de cette époque sont venus décrypter, témoigner, se remémorer cet événement historique.
En 2009, Fouad Chergui, réalisateur originaire de Villeurbanne, entreprend de filmer un docu-fiction remake de la Marche pour l'Egalité de 1983. Pendant quinze jours, dix jeunes ont marché de Marseille à Paris (presque) comme leurs aînés, s'appropriant ainsi cet événement historique dont ils n'avaient jamais entendu parler. Le réalisateur explique pourquoi il a fait ce film.
Le 18 octobre 1980 à Marseille, Lahouari Ben Mohamed était abattu par un CRS. « Ce soir, j'ai la gâchette facile » a-t-il dit juste avant la tragédie. Le petit frère de Lahouari, Hassan Ben Mohamed, avait quatre ans à l'époque. Aujourd'hui, accompagné de son cousin Majid El-Jarroudi présent lors du meurtre de Lahouari, Hassan revient brièvement sur la mort de son frère qu'il n'a que trop peu connu.
L'année 1983 a vu se multiplier les crimes racistes. Toufik Ouannès, Habib Grimzi et bien d'autres sont tombés durant cette année meurtrière parce qu'ils étaient issus de l'immigration. Une femme témoigne de ce climat délétère qui l'a marquée psychologiquement.
En juin 1983, Toumi Djaidja, agé de 18 ans à l'époque, reçoit une balle dans l'abdomen en portant secours à un adolescent attaqué par un chien policier. La goutte de sang qui fait déborder le vase déjà bien rempli par la multitude de meurtres racistes qui ont eu lieu cette année là. Sur son lit d'hôpital, il émet le souhait de faire une grande marche, comme Gandhi...
À lire aussi... Mémoire
Le 05-12-2014