Blanc, caramel, noir et mille autres couleurs indéterminées se mêlent au rouge foncé des fauteuils du théâtre. Le public de Phil Darwin est un paquet de crayons de couleur.
Nous l’attendons.
Phil Darwin n’arrive pas le premier. Deux danseurs agiles, fines silhouettes à la coupe afro, viennent chauffer la salle avec quelques pas de Hip Hop.
C’est ensuite, l’humoriste Patson qui débarque pour soutenir son ami pour cette première.
La salle apprécie dans un grand rire : « c’est cadeau ! ».
Phil arrive enfin, en musique. Petit homme aux yeux expressifs, ses postures font déjà rire une bonne partie de la salle avant même qu’il commence.
Phil danse, bouge, mime et s’amuse à parodier les différentes communautés partant des DOM-TOM au Maghreb en passant par l’Afrique noire et en s’arrêtant en Europe.
Tous les tics et manies sont exagérés et chacun peut reconnaître dans ces caricatures, un individu croisé dans le métro le matin même, en vacances ou encore un de ses amis.
Outre les origines, le couple et l’amour sont aussi ses thèmes privilégiés. Avec l’étonnement d’un anthropologue, Phil s’amuse face à ces « Je t’aime » distribués par palettes par les hommes blancs quand les hommes africains, eux, préfèrent les garder en « Joker » quand leur femme veut les quitter… Il ne faut pas les gaspiller !
Phil s’amuse sans prétention et nous fait passer un moment de détente, le temps d’un voyage cartoonesque pour revisiter les gens et les pays à travers le sympathique miroir déformant qu’il nous tend.
Phil, j’ai entendu dire que le public t’aimait bien … mais, j’oubliais, ça se dit pas alors : JOKER !?

Fatima Aït Bounoua - Ressources Urbaines

Débarquement prévu au théâtre de la traversière. Tous les mardis du 20 avril au 25 mai.

www.myspace.com/phildarwin