
Un photographe dans la jungle

Camille Millerand, photographe et collaborateur de l’agence Ressource Urbaines, se trouvait sur place le 22 septembre lors de la très médiatique évacuation de la « jungle » de Calais.
« Je faisais un reportage photo pour la revue Altermondes ; il s’agissait de suivre des jeunes en réinsertion de la Plateforme qui participaient à un chantier de solidarité avec l’association Salam qui soutien les migrants » explique-t-il. « J’ai participé à une veillée sur place avec l’association. Ils connaissaient tous les migrants et les ont prévenus de ce qui allait se passer. Lors du démantèlement, sachant que c’était un coup médiatique, je me suis demandé si ça valait la peine de prendre des photos. J’ai décidé de le faire pour montrer la violence de l’opération. Je n’ai réussi à en prendre qu’une seule qui montre réellement la violence car ça demande un vrai savoir-faire dans de telles situations. Il faut savoir se positionner entre quatre groupes : les forces de l’ordre, les migrants, les journalistes et les militants associatifs.»
Voir les photos prises à Calais sur le site de Camille Millerand