ZEP et Opéra : une alternative au pera

Le 08-12-2010
Par xadmin

Cela fera bientôt 20 que l’Opéra national de Paris à mis en place le programme « 10 mois d’école et d’Opéra ». Il aura permis, depuis 1991 – bien avant la sortie d’Opéra Puccino, d’Oxmo en 1998 - , à plus de 20 000 élèves de ZEP de découvrir de l’intérieur cette institution souvent considérée comme élitiste.

L’initiative, en partenariat avec les académies de Paris, Créteil et Versailles, « s’inscrit dans un combat contre les inégalités explique Danièle Fouache, initiatrice et responsable du projet. Tous les jeunes quelles que soient leurs origines ou leur milieu, doivent avoir accès à l’art et à la culture(…) C’est un travail intégré à l’acte pédagogique, en équipe avec des enseignants de l’éducation nationale qui font un travail excellent contrairement à ce qui se dit en haut lieu».

Pourtant on a du mal à s’imaginer les élèves –de ZEP ou d’ailleurs- emballés par l’opéra et son univers. « Au début ils sont furieux, relate Danièle Fouache, ils pensent que c’est pour les bourges ou les vieux, car en France, contrairement à l’Italie, l’Opéra a une image élitiste. Il y a pourtant eu une évolution dans le sens d’une plus grande ouverture. »

Le programme concerne des élèves « des classes les plus en difficulté » de la maternelle au Lycée professionnel, choisies par les académies au sein de comités de pilotage mais aussi à l’initiative des professeurs qui peuvent contacter directement Mme Fouache.

En plus de préparer eux-mêmes des spectacles et d’assister à des représentations et des répétitions, les jeunes sont amenés à rencontrer des professionnels de l’opéra issus des 150 corps de métiers administratifs, techniques et artistiques. « La culture et l’intellect ne sont pas des domaines réservés Ont peut y avoir accès en forçant les portes (…) Mais le but n’est pas forcément de susciter des vocations artistiques. Il s’agit aussi de mettre le projecteur sur des métiers dévalorisés. Ainsi ils peuvent se rendre compte de la valeur de l’effort en rencontrant un professionnel qui a commencé par un CAP lumière et finit par devenir ingénieur lumière à l’Opéra. Cela permet de donner une autre idée de l’enseignement professionnel et technique».

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