Le cinéma fut très tôt introduit en Afrique par le biais de missionnaires catholiques, avec un projet de rassemblement et d’éducation, et également par le biais d’entrepreneurs, notamment syro-libanais, avec un projet marchand.

En Afrique aujourd’hui, le piratage des films en avant-première est devenu la règle du secteur informel (vidéoclubs, échoppes, colportage) et les salles de cinéma ont presque toutes disparu. Sans retour sur investissements il ne peut y avoir de production.
En Afrique ou ici, les salles de cinéma disparaissant, qu’en sera-t-il du partage collectif d’émotions sur des références communes ? C’est la fonction du théâtre et du cinéma, au-delà de leur fonction de distraction. Dans le noir de la salle se joue une émotion commune qui a un sens et une fonction sociale. Il est rassurant de rire et de pleurer ensemble. Il est constructif de rêver ensemble.

Les diasporas et les métissages culturels participent de la présence de l’Afrique dans le monde. L’Afrique est rattachée au système monde par les nouveaux modes de télécommunications (télévision, téléphones portables, cassettes vidéo, internet). Il ne faut toutefois pas se cacher que l’essentiel des réseaux est concentré dans les capitales et qu’un ordinateur représente de 7 à 15 fois le salaire annuel africain moyen. En 2009, l’Afrique comptait 4% d’internautes pour 23% en moyenne mondiale. L’Afrique est mondialisée mais pas mondialisatrice, sauf dans le domaine musical.

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