
Obama : « On ne pourra pas mettre fin à la beauté, la joie de vivre, la diversité, la culture des parisiens ! »

Presse & Cité y était ! Poursuite d’un long partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis, nous avons assisté à la conférence de presse, à l’Ocde, ce 1er décembre 2015, de Barack Obama, en marge de la Cop21. Au menu : lutte contre le réchauffement climatique, lutte contre Daesh… et nouveau témoignage fort de l’attachement du président états-unien à la France et à ses valeurs.
« La ville de Paris elle-même représente les valeurs intemporelles du progrès humain. Ceux qui pensent pouvoir terroriser le peuple de la France ou les valeurs qu’il défend ont tort. Le peuple américain tire sa force de l’attachement du peuple français à la vie, à la liberté, à la poursuite du bonheur. Ces temps de tragédie nous rappellent que les liens de liberté et d’égalité et de fraternité ne sont pas seulement des valeurs auxquelles les Français sont profondément attachés ; ce sont des valeurs que nous partageons. Et ces valeurs vont perdurer bien au-delà de tout acte de terrorisme ou de la vision haineuse de ceux qui ont commis les crimes de ce soir. » Ces phrases fortes du président de la première puissance mondiale émises le soir même des attentats du 13 novembre dernier résonnaient encore trois semaines plus tard, lors de la conférence de presse tenue par le même Barack Obama ce 1er décembre.
A peine arrivé sur le sol français, le président américain allait devant la salle de concert du Bataclan en compagnie de François Hollande et de Anne Hidalgo (maire de Paris) déposer une rose en souvenir des victimes. Et pouvait ensuite rappeler lors de sa conférence à l’Ocde : « Quand on est au cœur des événements, on peut avoir peur. Mais regardez la beauté, la joie de vivre, la diversité, la culture des parisiens ! On ne pourra pas mettre fin à tout ça ! On voit bien la résilience des valeurs françaises de liberté, d’égalité et de fraternité ! Il faut être confiant, cela nous fera gagner ».
Slalomant au fil des questions entre situation militaire internationale en Syrie, liens avec la Turquie et avec la Russie, Cop21, obstruction des Républicains au Sénat sur ces questions, voire nouvelles fusillades aux Etats-Unis, osant un parallèle audacieux, Obama fait part de son optimisme global : « Il y a quelques mois, on pensait qu’Ebolla allait nous détruire tous ! Maintenant, c’est fini ! ». Et de rappeler au sujet du réchauffement climatique : « C’est un impératif économique et de sécurité auquel nous devons nous attaquer maintenant » car au rythme actuel, nous devrons « rapidement consacrer de plus en plus de nos ressources économiques et militaires ». Tant on sait à quel point la question des migrations, des guerres et du climat sont liées : la gigantesque sécheresse qui a frappé la production de céréales à partir du milieu des années 2000 a eu des répercussions sur les prix des denrées de base, et un pays comme la Syrie est devenu importateur de blé depuis les sécheresses de 2007-2008, alors qu’il en exportait naguère. L’appauvrissement et l’exode massif de ses populations paysannes vers les villes a alors commencé, accroissant les tensions au sein du pays… On connaît la suite.