Urban Film Festival : une référence pour le cinéma urbain ?

Le 16-05-2012
Par xadmin

Quel est le point commun entre un coréen aux pieds enflammés, une main avec des baskets qui rentre dans le show business et un crew de juifs orthodoxes qui parodie le clip de LMFAO "Party Rock" ? Ce sont trois films tirés de la sélection de court-métrages diffusés le week-end du 11 mai au 104, à Paris, dans le cadre de l'Urban Film Festival. 

L'édition 2012 s’est ouverte vendredi soir avec la diffusion du documentaire de Niko Noki et Rstyle sur 30 ans de hip hop. Un film qui a le mérite de poser clairement les bases de l'idée directrice de ce week-end dédié à la culture urbaine. Les choses sérieuses ont commencé le samedi après-midi avec la diffusion des 29 courts en compétition. Le moins que l'on puisse dire c'est que les spectateurs étaient motivés, et ont très largement répondu présents malgré l'arrivée en cette fin de semaine du soleil qui repointait le bout de ses rayons pour la première fois depuis septembre dernier. Lors des deux séances de projection, la salle 200, pouvant accueillir 200 personnes (ce n'est pas un hasard !), était complètement remplie, objectif quantitatif atteint pour François Gautret, coordinateur de projets de Rstyle : "Sur ce genre d’évènements, le 104 a généralement du mal à blinder donc pour nous c'est plutôt cool !".

Qualitativement, la sélection internationale semble avoir séduit la foule présente puisque des applaudissements, plus ou moins nourris selon les films, venaient saluer le travail effectué par les réalisateurs. Il faut reconnaître que le fait d'imposer la culture urbaine comme thème général n'a pas nuit à la diversité des sujets abordés. Ainsi le spectateur passe d'un plaidoyer contre les armes à feu de Lucien Papalu (compositeur du dessin animé Lascars) à une parodie du film Scarface intitulée La vie de rêve, en passant par Street Popper II (parodie du célèbre jeu d'arcade Street Fighter II) dans lequel deux danseurs spécialistes de popping s'affrontent.

Cette journée se poursuit non loin de là, tout le monde étant convié à un cocktail à la Rotonde (place de Stalingrad) pour la remise des prix en présence du parrain de l'événement : Jamel Debbouze. Le comédien a donc remis le premier prix au réalisateur Zangro du collectif A part ça tout va bien pour le film Como à la télévision qui dénonce de façon humoristique les idées reçues des français sur les brésiliens et vice versa. Le festival s'est clôturé lors d'un dimanche quasi estival, une édition 2012 réussie qui donne beaucoup d'espoirs pour l'année prochaine : "Nous espérons motiver les autodidactes et réalisateurs indépendants de nous envoyer des films, nous sommes ouverts là dessus. D'ailleurs cette année le jury a privilégié la force du message. Pour la suite, nous réfléchissons à un dispositif avec le CNC pour accompagner les jeunes réalisateurs." précise François Gautret. Satisfaction donc pour l'association Rstyle qui ne compte pas se reposer sur ses lauriers : "Nous aimerions que le festival prenne plus d'ampleur, peut-être pas comme le festival de Cannes mais presque, qu'il devienne une référence du cinéma urbain !".

 

CH. C.

 

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