
Esprit Zulu au jardin d’Eole

Peace, love, unity and havin’ fun ! le slogan de l’Universal Zulu Nation était d’actu ce dimanche 27 juin lors de la Block Party organisée par les associations r.style et Hip-Hop citoyens au Jardin d’Eole dans le cadre du festival Paris Hip-Hop .
Les badauds ont d’ailleurs pu tomber sur le Zulu King et pionnier Dee Nasty en plein mix au milieu d’illustres graffers (Banga, Part One, Sonic, JayOne…) honorant de leurs fresques les parois des terrains de basket du jardin. Voyage temporel assuré vers le mythique terrain vague de la Chapelle où, à deux pas de là, se retrouvaient les premiers hipopers parisiens dans les 80’S. Une expo photo sur les grilles du terrain présentait des clichés rares sur les prémisses du hip-hop dans le quartier.
Esprit originel du Hip-hop assuré également sur la scène animée avec verve et humour par le comique Kamala, ancien danseur hip-hop, et Siaka du crew montreuillois Demolisha. A l’opposé de l’image négative qu’ont longtemps pu avoir les concerts hip-hop, l’ambiance y était familiale, festive et participative : entre deux rounds de battle de danse –sur des thèmes donnés par le public cette année- ou de démo des anciens du break ( Fox , Walid, Toons, Nabil, Karim d’Aktuel Force, l’italien Maurizio), les spectateurs et en premier lieu les enfants, ont été constamment invités dans le cercle pour montrer leur savoir faire hipopistique. Pas d’inquiétude la relève est assurée !
Moment fort de cet après-midi caniculaire, une session de freestyle phénomenale des MC’s du festival End of the week. Leur concept : « l’anti-battle » où les freestylers ne s’affrontent pas directement lors de leur joute, mais improvisent successivement en piochant des objets dans un sac à dos. 100% impro assurée, les phases pré-écrites au placard. Parmi eux des figures incontournables du freestyle hexagonal comme Kizito ou Mic Orni. L’improvisation libérant l’humeur du moment, Sarko et… Domenech en ont notamment pris pour leur grade.
Particularité de cette édition, l’invitation d’une discipline cousine au festin : le BMX. Les champions du monde français Alain et Daniel ont fait profiter le public d’une succession de figures plus hallucinantes les une que les autres, montrant que le « style de la rue » a plus d’une corde à son arc.
Un battle de graff par équipe de deux et par sessions de 7 minutes, sur des thèmes choisis par le public, a clôturé la journée. Les vainqueurs Plouf et Nours ont été félicités, mais priés par les animateurs de « changer de blaze ».
Une initiative remarquable, qui a su sans aucun doute atténuer la nostalgie des anciens du milieu et inculquer les valeurs originelles aux p’tits nouveaux.