Chibani d'ici au Cabaret sauvage

Le 23-02-2012
Par xadmin

Hommage en noir et blanc à ces travailleurs maghrébins venus en France dans les années 50 et 60, l'exposition « Chibani d'ici », de Leïla Bousnina, est un témoignage rare sur une catégorie de la population immigrée dont on parle peu.

Peu visibles, les « Chibanis », « les vieux » en arabe, font pourtant partie intégrante du paysage français. En France. Le terme renvoie à la première génération d’immigrés maghrébins. Des hommes arrivés en France dès les années 50, plus tôt pour certains, pour participer à la reconstruction du pays encore marqué par la seconde guerre mondiale. Ces hommes solitaires, jamais rentrés au pays, Leïla Bousnina les a rencontrés dans les foyers et les hôtels insalubres dans lesquels ils vivent, à Paris, Lille et Marseille. « Je trouvais que ces hommes étaient dans l’ombre, explique la photographe. Au départ, j’ai fait ce travail pour les jeunes issus de l’immigration. Un jour ou l’autre, on se demande d’où l’on vient. Pour répondre à cette question, il faut connaître l’histoire des premiers immigrés arrivés en France. » D’autant que la transmission de cette histoire n’a pas toujours été faite dans les familles d’immigrés. « J’ai été surprise de voir que cette exposition touche les « Français de souche ». Ils ont tous une anecdote à raconter avec un vieux. Ce n’est pas une histoire communautaire mais un lien avec l’ensemble de la société. C’est avant tout un travail artistique. Je voulais de belles photos. Des portraits en gros plan, que l’on voie les rides ». Certains de ces clichés sont exposés au Cabaret sauvage, dans le cadre du Barbès café, à voir jusqu’au 24 février.
 

Plus d’information sur : www.cabaretsauvage.com
 

D.B.M

 

 

 

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