C’est l’histoire d’une rencontre. Celle de Bouziane Bouteldja, danseur et chorégraphe hip-hop originaire de Tarbes et du musicien Laurent Ferraglio spécialiste des instruments du souffle. Le 25 juin, après une semaine de résidence au Wip Vilette, ils vont présenter leur création commune Pas si compliqué avec la compagnie Dans6T. Ils bénéficieront sur place d’un accompagnement en réécriture avec l’indétrônable chorégraphe Farid Berki de la compagnie Melting Spot.

Bouziane, aka B-Boy Ziane, s’est lancé dans la danse en commençant par le début, à savoir les battles, passage obligé de tout danseur hip-hop qui se respecte. En 2001 il crée l’association Dans6T pour véhiculer son art. Désireux de dépasser le stade de la simple démonstration technique il se met à la chorégraphie en 2005. « Au bout d’un certain temps la danse devient avant tout une expression à travers le corps. J’avais envie d’avoir des thèmes et un but, celui de faire passer un message précis explique-t-il. C’est pour moi une obligation et un plaisir d’amener de l’interprétation à ma danse. Puis des musiciens : Laurent qui sera sur scène avec moi joue de la flugara , une flûte harmonique d’origine Tchèque, du didgeridoo et de la guimbarde ». Une rencontre entre instruments à vent traditionnels et danse hip-hop qui a de quoi surprendre. Le break n’est-il pas avant tout un exercice rythmique, consistant à caller des phases sur le beat ? Pas forcément. « Ce n’est pas contradictoire explique Bouziane, ça reste de la danse hip-hop, mais ça devient plus fluide, les mouvements étant calés sur la fluidité de la mélodie. J’ai toujours adoré la mélodie, même en battle je n’étais pas trop dans le beat. J’étais plutôt accro aux autres instruments. J’aime beaucoup les instruments à vent car ils permettent d’être plus en accord avec la vibration de la musique ».
C’est justement cette rencontre inattendue qui n’est Pas si compliquée. Tel est le cœur du message que le jeune chorégraphe veut véhiculer dans la pièce : « Ce n’est pas si compliqué de faire une rencontre avec des gens d’un autre milieu. Ca donne une dimension inattendue. On peut prendre un chemin différent. C’est d’ailleurs une rencontre qui m’a fait rentrer dans la danse hip-hop à l’âge de 17 ans. »

L’intérêt de l’accompagnement de la compagnie dans le cadre du programme IADU ( Initiatives d’artistes en danses urbaines ) mis en place par le WIP est justement de permettre à Bouziane de mieux retranscrire son message dans sa chorégraphie : « Farid Berki est un chorégraphe avec de la bouteille. Il va m’aider à mieux mettre en images ce que je veux exprimer. C’est vraiment une opportunité des faire partie des compagnies sélectionnées par ce programme du WIP. Ce sont en général des compagnies qui sont jugées comme pouvant être présentes sur le long terme. En plus, étant basé à Tarbes, c’est difficile de s’exporter. Il faut se battre beaucoup pour être visibles ».
Dans tous les cas le travail de Dan6T sera visible –et audible- le 25 juin pour les fans de danse franciliens.
 

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Entrée libre sur réservation
Info/résa : Najla Fezzani – 01 40 03 75 33 – wip-villette@villette.com
 

www.wip-villette.com

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