Le Club Averroès

Le Club Averroès est un groupe d'influence informel, présidé par Amirouche Laidi, qui vise à promouvoir la diversité dans les médias. Crée en 1997 il revendique un réseau d'environ 300 journalistes, producteurs, comédiens et réalisateurs.
Il se réunit notamment lors de dîners où des professionnels issus des “minorités”, mais aussi des acteurs des médias sensibles à la question de la représentativité médiatique, se retrouvent. Des commissions de travail par grands thèmes (Publicité, Cinéma, Information…) permettent de faire avancer les différents enjeux. Son action de lobbying a porté dans un premier temps sur la présence de journalistes de diverses origines au sein des rédactions des grands médias, pour se pencher par la suite sur la visibilité des “minorités” sur les petits et grands écrans. Tous les ans l’organisation publie un rapport faisant un bilan de la diversité dans les médias. Celui de 2008 faisait Etat d’une « régression » globale en la matière, les efforts étant retombés après un engouement suite aux émeutes de 2005. Désormais l’action du club se concentre autour de trois axes prioritaires : la présence à l’antenne, l’emploi dans les médias et le contenu éditorial. Le président du club insiste sur l’importance de ce dernier aspect : « Vous pouvez changer les personnes, si vous ne changez pas les représentations, celles-ci vont persister ». Au départ quelque peu délaissée au profit de l’audiovisuel, la presse écrite constitue un des chantiers prioritaires du club depuis 2007 et devrait occuper une place de choix dans son rapport de 2009.
Interlocuteur de la présidence de la République au moment des émeutes de 2005, le Club Averroès y a obtenu l’intégration de la question de la « diversité » parmi les prérogatives du CSA. Par ailleurs, son action collective en collaboration avec d’autres groupes d’influence comme le « Collectif Egalité », né à l'initiative de la romancière Calixthe Beyala, a contribué à l’émergence nationale de personnalités médiatiques comme Harry Roselmack.
Amirouche Laidi, qui travaille par ailleurs pour l’agence de relations publiques « Rumeur Publique », explique que lui-même ainsi que quelques professionnels confirmés tels que David Pujadas ou encore Harry Roselmack constituent « la partie visible, sans concessions, du club ». En effet, nombre de ses membres évitent un positionnement trop ostentatoire qui pourrait « les exposer à des risques de représailles » au sein de la profession.
Partant du constat du manque de professionnels issus de la diversité, le club est ouvert aux aspirants : « Nous ne sommes pas un club élitiste. Les aspirants sont les bienvenus. Mais à condition de s’impliquer, il ne s’agit pas juste de rencontrer des gens pour trouver un job »

lien : www.clubaverroes.com/

 Rapport 2008 du club Averroès sur la diversité dans les médias

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