Ce week-end, la ville de Nanterre accueille la naissance d’un nouveau parti, issu des quartiers et pour les quartiers, Force citoyenne populaire (FCP). A l’initiative de militants associatifs, syndicaux et politiques, déçus des partis traditionnels, ils se lancent dans la compétition électorale. Avec un premier cap à atteindre : les législatives.

La plupart sont des militants de la première heure. De la  Marche des beurs (initialement appelée  la Marche pour l’égalité) dans les années 80 aux différentes luttes sociales qui ont suivies, militants associatifs, syndicaux et politiques, ils ont été de toutes les manifestations, de tous les combats. Portant les couleurs des différents partis de gauche et d’extrême gauche qui composent l’échiquier politique française. Allant de déception en désillusion. Avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’activistes dans les quartiers, qui elle, n’a jamais rejoint les bancs des partis traditionnels,  ils lancent aujourd’hui une nouvelle formation politique, issue des quartiers et pour les quartiers, Force citoyenne populaire (FCP). Un congrès, organisé les 2 et 3 juin à Nanterre, doit poser les bases du parti et le faire connaître au plus grand nombre.

On ne veut plus jouer le jeu de classe politique qui nous a instrumentalisée

« Ce parti est le fruit d’une lutte acharnée de militants, engagés depuis des années dans des partis, qui ont expérimenté le rapport à la vie politique, indique Abdelaziz Chaambi, acteur associatif lyonnais, ancien membre fondateur de l’Union des Jeunes Musulmans et du Collectif des Musulmans de France entre autres. Mais ils ont fini par les quitter. » A l’image d’Alima Boumédiène-Thiery, ex-parlementaire membre d’Europe Écologie les Verts qui a depuis claqué la porte du parti et figure parmi les « engagés » du FCP. Ainsi que Salah Amokrane membre créateur du Tactikollectif ; le rappeur lillois Axiom, porte-parole d’Ac le Feu ; Nordine Iznasni qui a participé à la création du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB) et du Forum Social des Quartiers Populaires, aujourd’hui, conseiller municipal à la ville de Nanterre (sans étiquette) ; jusqu’au sociologue Michel Kokoreff. Des acteurs des milieux associatifs, d’anciens élus ou militants politiques réunis derrière une conviction : « On ne veut plus jouer le jeu de classe politique qui nous a instrumentalisée. On va aller sur le terrain. » 

Premier défi, les législatives, envisagées comme un test. « On va passer le cap des législatives, un petit test pour nous, avant de nous lancer dans les autres élections locales et  surtout, afin de préparer les municipales, qui sont notre objectif. » 
 

D.B.M
 

http://www.f-c-p.org/