2012, nouvelle année présidentielle… sans les banlieues ?

Le 09-01-2012
Par xadmin

Comme à chaque élection présidentielle, l’année 2012 sera probablement un accélérateur ravivant les crises et malaises de la société française. A ce stade de la compétition où peu de propositions saillantes fusent et où le débat d’idées semble s’être reporté sur ces fameux think tanks qui campent les médias et alignent les notes, n’en demeure pas moins que les candidats sont déclarés, en principe près à en découdre.
Pourtant il y a comme un faux départ dans cette course à la magistrature suprême. En théâtralisant les accords entre le PS et EELV, en s’écharpant sur l’attribution des circonscriptions pour les législatives et en accumulant les couacs sur les consignes possibles de report au second tour, une partie de la gauche semble vouloir sabler le champagne avant l’heure, comme assurée d’une inéluctable victoire. Gare à ne pas se réveiller avec la gueule de bois !
Curieuse élection où la bataille semble également sévir à droite en essayant de mettre au pas les dissidents centristes et surtout en talonnant Marine Le Pen. Compétition pour la récupération de Jeanne d’Arc, surenchère dans la rhétorique de l’Etat protecteur et tentative ubuesque de démarcation par Claude Guéant, assurant que l’islam ne sera pas un sujet d’empoignades en 2012. Dans l’excès, les vrais présidentiables doivent aussi savoir marquer des pauses !
Drôle de campagne qui à peine débutée semble s’être enlisée dans les sondages dédiés aux intentions de vote, dans le bulles médiatiques qui se forment après chaque tweet ou chaque rumeur invraisemblable et dans ces sommets internationaux où faute de solution face à la crise, on commence à prendre conscience que le destin national se joue aussi ailleurs. Un mélange détonnant qui alimentera certainement les penchants les moins nobles d’un peuple qui se sent tiré vers le bas.
Ne manque à cette spirale que l’ingrédient sécuritaire qui ne manquera pas de poindre au gré d’un fait divers en banlieue. Banlieues qui semblent, comme à chaque scrutin majeur, s’être mobilisées pour l’inscription sur les listes électorales et contre la fatalité abstentionniste. Le peu de propositions sur la question des candidats déclarés, suggèrent que l’effort n’a pas encore été perçu. Espérons qu’il le soit prochainement pour que cette campagne reprenne du panache et qu’elle élève le débat en cette année 2012 que l’équipe de Presse & Cité vous souhaite belle et propice à la réalisation de tous vos élans.
Farid Mebarki
Président de Presse & Cité

 

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