Le 15 septembre 2009 Le Parisien publie l’article « Un supermarché du crack aux portes de Paris » décrivant la Crackhouse à ciel ouvert autour de la gare de Saint-Denis. Deux jours plus tard, le quotidien couvre la visite du Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux sur les lieux. Ce dernier « promet un "combat sans merci" contre les trafics ».
Depuis, selon Florence Haye, première adjointe au Maire de Saint-Denis, on peut noter « une vraie différence de traitement, avec la présence de moyens policiers importants, pas uniquement des CRS comme depuis un mois ». Pourtant, la mairie a alerté les autorités à plusieurs reprises en écrivant, entre autres, « au préfet, à l’ancien Ministre de l’Intérieur et au nouveau préfet de Police Michel Gaudin». Comme quoi, un article d’un grand quotidien peut avoir plus d’influence sur les décisionnaires que des demandes réitérées d’élus et d’administrations locales. Le pouvoir de la presse en sort grandi, pas celui des élus, hélas ! Pourtant, le travail de long terme de ces derniers est réel : une « cellule de veille, réunissant la DASS, la sous-préfecture et des associations de prévention des risques » se réunit une fois par mois, explique la première adjointe. Pour elle « le problème devrait être pris dans sa globalité. (…)Nous demandons une UTEC (Unités Territoriales de Quartier, la police de proximité à la sauce UMP) depuis plus d’un an. Si on l’avait eu, on n’en serait pas là. Il faut continuer à avoir une police de proximité qui connaît le quartier, mène des investigations. Il faut également des moyens pour les associations de prévention qui soient à la hauteur des enjeux. Ce n’est actuellement pas le cas ».
Un petit reportage de TF1 pour maintenir les moyens sur place ?