«Je veux dire à Salah, au nom de son Comité national de soutien, toute la joie qui est la nôtre aujourd’hui de le savoir libre. Nous partageons cette joie immense avec sa famille.» Ce sont les mots que l’on peut lire sur le site du comité de soutien à Salah Hamouri depuis dimanche dernier. Le Franco-Palestinien aura finalement passé 6 ans, 9 mois et 7 jours dans les geôles israéliennes. Il faisait partie des 550 prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de la deuxième phase de l’accord négocié entre le Hamas et Israël pour la libération du Franco-Israélien Gilad Shalit. Salah Hamouri était étudiant en Sociologie lorsqu’il s’est fait arrêter en 2005 alors qu’il se rendait à Ramallah. On lui reproche d’être membre d’une organisation de jeunesse liée au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP, illégal en Israël), mais aussi d’avoir participé à complot visant à assassiner le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti orthodoxe Shass. Salah Hamouri dispose de la double nationalité de par sa mère. Finalement, Nicolas Sarkozy est intervenu, très voire trop tard selon les proches de Salah Hamouri, pour obtenir l’insertion de son nom sur la liste des prisonniers «échangés ». Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères « se réjouit de sa libération anticipée et remercie le Premier ministre et le gouvernement israéliens pour ce geste demandé par le président de la République.» Aujourd’hui, selon ses proches, Salah Hamouri va bien même s’il est « un peu fatigué physiquement ». Il prévoit de venir en France d’ici quelque mois et sans doute à Bourg-en-Bresse pour voir sa famille.

 C.J