Si les chiffres définitifs ne seront pas connus avant février, pour tenir compte des éventuelles radiations, on sait d’ores et déjà que les nouveaux inscrits sur les listes électorales seront cette année beaucoup moins nombreux qu’en 2006. « A ce jour, nous avons 6660 inscrits, indique-t-on au service de l’état civil de la mairie de Saint Denis. Alors qu’en 2006, on en avait 7622, dont 3600 sur les trois dernières semaines de décembre. » Cette année encore, un petit rush a été observé à la mairie les derniers jours avant la date butoir mais sans comparaison avec 2006. « La semaine de Noël a été plutôt calme alors que le 30 par exemple, on a eu 439 inscrits sur la journée. »

Et la tendance est la même un peu partout en France : en dépit d’une ruée aux inscriptions dans les derniers jours de décembre, on est loin d’atteindre les records de 2006. La faute en incombe au gouvernement selon l’opposition, lequel n’aurait pas organisé de campagne nationale. Au ministère de l’Intérieur on rétorque que 181 000 euros, contre 31 000 il y a cinq ans, ont été consacrés à cet effet.

Cela dit, dans les quartiers populaires, des initiatives plus ou moins fructueuses ont été mises en place. Ainsi, certaines mairies ont exceptionnellement ouvert leurs portes, d’autres ont affrété des bus pour permettre aux habitants des cités de se rendre en mairie, ailleurs encore on n’avait qu’à descendre de son bâtiment pour s’inscrire sur les listes dans une fourgonnette, avec à son bord des employés municipaux. A côté de cela, une opération a particulièrement attiré l’attention : les « Emeutes citoyennes », lancée par le collectif Cités en mouvement. Dans toute la France, les membres ont sensibilisé les jeunes sur l’importance de s’inscrire sur les listes à la sortie des lycées et au pied des cités. Une mobilisation qui ne doit pas fléchir d’ici l’élection, car s’il est important de s’inscrire sur les listes, encore faut-il aller voter le jour J.

D.B.M.