
Les banlieues désenclavées par le numérique ?

« Le numérique fait bouger les quartiers ». C’est le slogan de la manifestation banlieue 2.0 lancée par Fadela Amara. Organisée le 16 juin prochain à l’Université Paris XIII de Villetanneuse, elle réunira une centaine de participants - associations, entreprises, élus, collectivités territoriales.
Ce qui est sur est que les quartiers n’ont pas attendu la secrétaire à la ville ou le think tank Renaissance numérique pour ce saisir d’internet. Plusieurs projets sont montés par des associations s’inscrivant dans l’économie solidaire et sociale tels que l’ADIE ou la nouvelle PME pour aider les entrepreneurs ou les étudiants en recherche de formation professionnelle dans les quartiers. La question est plutôt de savoir si, à défaut de véritable « plan Marshal pour les banlieues », le numérique va être soutenu par les autorités pour générer de l’emploi dans les ZUS, où le taux de chômage est deux fois plus important que dans le reste du territoire. Cela semble en tout cas être l’espoir des organisateurs qui souhaitent améliorer l’information et l’accès à la formation des jeunes dans le secteur du numérique.
Dans ce sens, deux projets seront présentés au cours de la rencontre : les « banques de stages banlieues 2.0 » pour faciliter l’accès des étudiants des quartiers aux stages en entreprise et un volet numérique des « internats d’excellence » dont la version « physique » a été inaugurée en septembre 2009.
Au terme de la rencontre les partenaires présents, à savoir, le secrétariat d'Etat chargé de la Politique de la ville, la délégation aux usages de l'internet, l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, le Conseil national des entreprises pour la banlieue, le "think-tank" Renaissance numérique, le pôle de compétitivité Cap Digital et l'université Paris XIII, devraient signer une « charte banlieue 2.0 » pour sceller leur collaboration.
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