L’un des premiers médias ayant promu les cultures urbaines en France. Radio qui a réussi à passer avec succès d’une initiative associative basée sur des ateliers intergénérationnels de prise de parole, à une radio « underground » militant pour les cultures urbaines, pour devenir enfin une radio commerciale gardant une « street credibility » de par certains de ses animateurs, certaines émissions « citoyennes », un festival qui est lié (« Paris Hip Hop Festival »), et une programmation variée.
« Ils ont tous commencé à l’Hôpital [d’Ivry, lieu d’implantation initial de la radio, NDLR], revendique Bruno Laforestrie, actuel directeur de Générations. “Diam’s, Booba, Oxmo Puccino, Abdel Malik. Diam’s, elle a été découverte par Génération, elle est venue faire un freestyle par téléphone, c’est Djamel Debouze qui l’a entendu. Tout le Rap français de la génération 90 a commencé à l’Hôpital. Il y a avait une génération qui a commencé sur Nova en 87,88, 89 avec NTM et DJ Dee Nasty, ensuite en 92, 93, 94 : Mafia K’1fry, Kerry James, 113 Clan, Busta Flex, Diam’s, tous ceux qui ont commencé à ce moment. Tous ceux qui aujourd’hui ont pignon sur rue ». Musicale, la radio diffuse du rap avant tout, mais sa portée « Va au-delà car dans le rap, il y a un message et dans ce message, il y une expression, et cette expression, bien entendu, c’est des sujets que l’on aborde. Ce n’est pas une musique qui est indépendante du contexte dans lequel elle se situe ». Musique « black » et urbaine, interviews dans « ça dit quoi », top 40, news people, rubrique « boutique » orientée vente de fringues... Une programmation pointue qui, en parallèle, accorde une place au débat avec « Générations citoyen » (politique, économie...) tous les jours et le dimanche, et une libre antenne.